AVERTISSEMENT : Données non réglementaires – Les informations contenues dans ce site résultent de l’exploitation de données selon des règles spécifiques, issues du groupe de travail scientifique "Actions secondaires ".
Tous les résultats chiffrés, favorables , neutres ou défavorables pour une substance active sont analysés, essai par essai. Tout article d'ordre général ou ne comportant pas un témoin non traité est rejeté (sauf cas particuliers cités dans les règles ci-après).
Pour chaque référence bibliographique et pour l'ensemble des types d'action, les analyses sont effectuées dans la mesure du possible:
*Les associations de substances actives ne sont pas prises en compte sauf si une des substances actives constitutives n'est jamais homologuée seule.
Les effets non intentionnels des produits phytosanitaires sont analysés pour les différents stades de développement des organismes utiles qui ont subi le traitement soit ,pour les:
- insectes et acariens: œufs, larves, nymphes, adultes
- champignons :spores, mycelium, organes de fructification ou de conservation..
- nématodes et vers de terre: formes juvéniles, adultes
Lorsque, pour les auxiliaires animaux., les stades de développement ne sont pas précisés, les données analysées sont rapportées, selon les cas, à l'ensemble des stades (01TOU) ou aux formes mobiles (01 FMO)
-Les qualificatifs de toxicité ( NEU,PTO,MTO,TOX,TTO ) doivent permettre de juger les effets non intentionnels des substances actives à plus ou moins long terme après leur application
Types de toxicité | Délai de prise en compte des résultats après application |
Ti: toxicité immédiate | Jusqu'à 5 jours (résultats obtenus à T+2j à privilégier ) |
TCT: toxicité court terme | Entre >5 jours et 15 jours. |
TMT: toxicité moyen terme | Entre >15 jours et 30 jours |
TMLT: toxicité long terme | > à 30 jours |
L'attribution des qualificatifs de toxicité peut s'opérer à partir des données observées ou calculées suivantes:
Lorsque les articles font état de plusieurs critères, l’analyse doit s’élaborer sur le critère le plus pertinent à jugement d’expert.
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ou NS en cas d’analyse statistique
1er cas: Mortalité nulle dans le témoin
Les pourcentages retenus sont les valeurs de l'essai
2ème cas: Mortalité naturelle dans le témoin ( formule d'Abott )
% mortalité corrigée= [(% observé dans le produit -% du témoin)/(100- % du témoin)] x 100
Cas des références publiées par L'OILB:
Lorsque les résultats des références publiées par l'OILB sont exprimés sous forme de classe de mortalité , la transformation de ces classes en qualificatifs de toxicité adoptés par le groupe "actions secondaires" "SDQPV- UIPP-ACTA "s'opère en adoptant leur valeur médiane.(voir tableau ci dessous )
Classe de toxicité OILB | Plage de mortalité correspon-dante | Valeur de la médiane | Qualificatif adopté | Classe de toxicité OILB | Plage de mortalité correspon-dante | Valeur de la médiane | Qualificatif adopté |
1 | < 30 % | 15 % | 1 | < 25% | 12,5 % | ||
2 | 30 à 79 % | 44,5 % | 2 | 25 à 50 % | 37,5 % | ||
3 | 80 à 99 % | 89,5% | 3 | 51 à 75 % | 63,5 % | ||
4 | > 99% | 99,5 % | 4 | > 75 % | 87,5 % |
* ou NS en cas d’analyse statistique
1er cas: Populations résiduelles de prédateurs en l'absence de comptage avant traitement
• Comptages immédiatement après traitement (maximum J+5)
Population résiduelle = (Population du traité / Population témoin)
• Comptages à plus de J+5 après traitement (les populations résiduelles de prédateurs dépendent des populations proies)
Population résiduelle = [(Prédateurs du traité x Proies du témoin) / (Proies du traité x Prédateurs du témoin)]
2ème cas: Populations résiduelles de prédateurs avec comptage avant (maximum J-2) et après traitement (maximum J+5)
Population résiduelle = (Prédateurs du traité J+5 x Proies du témoin J-2)/(Proies du traité J-2 x Prédateurs du témoin J+5)
* ou NS en cas d’analyse statistique
Taux de parasitisme = (%parasitisme dans traité / % parasitisme dans témoin)
taux de prédation=( % de prédation dans traité / % de prédation dans témoin)
* ou NS en cas d’analyse statistique
Ce rapport est calculé en prenant des unités homogènes de concentration ( ex: mg/ml ; mg/l ; g/hl )
Aussi, lorsque la dose normale d'utilisation d'une substance active est exprimée en g/ha, celle ci est transformée en dose par hl en prenant un volume conventionnel de 1000 l de bouillie/ha pour les cas où le volume de bouillie apporté à l'ha n'est pas précisé dans la référence analysée.
Ratios d'innocuité (DL50 auxiliaire / DL50 organisme nuisible) et ratios de toxicité (DL50 organisme nuisible / DL50 auxiliaire)
Ratios d'innocuité | Ratios de toxicité | |
Produit neutre | supérieur à 99 | inférieur à 0,01 |
Produit peu toxique | compris entre 50 et 99 | compris entre 0,01 et 0,02 |
Produit moyennement toxique | compris entre 10 et 49 | compris entre 0,021 et 0,1 |
Produit toxique | compris entre 1 et 9 | compris entre 0,11 et 1 |
Produit très toxique | inférieur à 1 | supérieur à 1 |
Dans ce type d'action, les résultats d'essai de méthodes de lutte destinés à mettre en évidence l'efficacité d'un produit sur un organisme nuisible ne sont pas analysés. Par contre, sont pris en considération les travaux mettant en évidence des actions autres que celles pour lesquelles le produit est employé.
Produit freinant (FRE) | rapport inférieur à 0,33 | |
Produit neutre (NEU) | rapport compris entre 0,33 et 3 | |
Produit favorisant (FAV) | rapport supérieur à 3 |
*Sauf si population jugée trop faible dans les témoins.
1er cas: Comptage avant traitement
P (ou I) = (P ou I du traité) / (P ou I du témoin)
2ème cas: Comptages avant et après traitement
P (ou I) = (P du traité (J+n) x P du témoin (J-1)) / (P du traité(J-1) x P du témoin (J+n))
RESISTANCE PRATIQUE ou RESULTATS DE PLEIN CHAMP
La RESISTANCE PRATIQUE est définie comme suit :
Un organisme est noté résistant à une matière active quand un ou des cas de réduction significative d'efficacité à cette matière active sont observés en plein champ ou mesurés dans des essais au champ et confirmés par des tests de laboratoire appropriés (règles 9, 10, 11, 12).
RESISTANCE DETECTEEAU LABORATOIRE:
Lorsqu'il n'y a pas d'inefficacité confirmée au champ, ou en l'absence d'information sur les résultats de plein champ, mais qu'une des règles ci-dessous (règles 10, 11, 12) s'applique, l'organisme concerné sera considéré comme présentant une résistance détectée au laboratoire.
RESISTANCE CREEE AU LABORATOIRE
Les références bibliographiques faisant mention de souches résistantes créées en laboratoire ne sont pas prises en compte, à l'exception de celles relatives à des organismes utiles. Pour ce type d'organismes, les souches résistantes obtenues en laboratoire peuvent servir à des utilisations sur le terrain.Par contre, pour les organismes nuisibles, les souches résistantes artificiellement obtenues en laboratoire ne sont pas forcément représentatives de celles susceptibles d'apparaître au champ.
Un organisme est noté résistant à une substance active lorsque, dans une référence bibliographique, la résistance pratique est démontrée.
Les lieux et dates (pays ou régions selon les cas, année) de survenue de la résistance, ainsi que la culture concernée, doivent être mentionnés dans les analyses.
Une souche ou population, issue du terrain, est considérée comme résistante quand ce rapport (CL 50 (ou CI 50) souche testée/CL 50 (ou CI 50) souche sensible de référence) est supérieur à 3 ou quand l'analyse statistique montre une différence significative entre la CL 50 de la souche testée et la CL 50 de la souche sensible.
* Concentration entraînant chez les insectes 50 % de mortalité (CL 50) et pour les champignons 50 % de la germination des spores, de l'élongation des filaments germinatifs ou de la croissance mycélienne (CI 50) dans des essais in vitro ou 50 % de réduction de la surface foliaire sporulante dans des essais in vivo.
N.B. : Des niveaux de résistance sont parfois obtenus en utilisant un critère de comparaison différent de la CL 50 ou CI 50. Il peut s'agir de la CL 90 ou CI 90 (90 % de mortalité ou d'inhibition) ou de la CMI (Concentration Minimale Inhibitrice).
Dans les analyses où une seule concentration (discriminante) est testée, la souche ou population est considérée comme résistante quand son niveau d'intoxication est significativement plus faible que celui obtenu avec la souche sensible de référence.
Cas des mauvaises herbes
Considérant qu'il n'existe pas, pour les mauvaises herbes, de valeur seuil pour les rapports population testée / population sensible ou population testée traitée / population testée non traitée qui permette de conclure sur la résistance ou non de la population testée, la conclusion se fait "à dire d'expert". En conséquence, toute citation de résistance d'une population de mauvaises herbes (pour une espèce donnée) à une substance active est prise en considération dès lors qu'elle est publiée dans une revue scientifique avec comité de lecture.
Cas des Pucerons
En cas d'absence de souche de référence sensible, l'apparition de résistance au champ (ou résistance pratique) peut être évaluée au laboratoire en recherchant la Concentration Létale 50 (CL 50) de la souche (ou population) concernée. Lorsque cette CL 50 est déterminée au laboratoire par une méthode utilisant une pulvérisation, il est possible d'utiliser le rapport :
(Concentration d’emploi / Concentration Létale 50) = (CE / CL50)
Si ce rapport est < 10, la résistance pratique (c'est-à-dire l'inefficacité au champ) est probable.
Tests enzymatiques, biochimiques ou moléculaires portant sur la détection des mécanismes ou des gènes de la résistance
La corrélation entre le résultat de ces tests et ceux de tests toxicologiques doit être démontrée (soit dans la publication, soit dans un article cité dans la bibliographie).
Rugosité sur pommiers par rapport à un témoin ou à une référence considérée comme neutre
Avec analyse statistique | Sans analyse statistique | |
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Produit freinant | S ou HS | Traité < 0,77 Témoin** – 10 |
Produit neutre | NS* | 0,77 Témoin – 10 >Traité> 1,3 Témoin+10 |
Produit favorisant | S ou HS | Traité > 1,3 Témoin + 10 |
*Les résultats ne sont pris en compte que si l'essai présente une puissance convenable
**les analyses portent sur des données exprimées en % de fruits présentant une rugosité ou en % de surface couverte par la rugosité
Pour les cas de phytotoxicité mentionnés, tous les éléments contextuels entourant leur apparition ( conditions expérimentales et culturales, stades phénologiques du végétal au moment du traitement, organe d'expression des symptômes, nature et gravité des symptômes ) seront notés.
La nature et la gravité des symptômes seront notés de la façon suivante :
Nature des symptômes Codes | Gravité 1 : Traces, symptômes fugaces ou visibles d’intensité limitée, dégâts réversibles | Gravité 2 : Symptômes bien visibles, conséquences économiques ou esthétiques réelles | Gravité 3 : Symptômes graves ou très graves, conséquences économiques ou esthétiques très importantes, destruction partielle ou totale des plantes |
Modifications de couleur (MC) (tissu végétal non détruit) | MC1 | MC2 | MC3 |
Nécroses, brûlures (NE) | NE1 | NE2 | NE3 |
Déformations (DE) | DE1 | DE2 | DE3 |
Modifications du cycle végétatif (MV) | MV1 | MV2 | MV3 |
Disparition d’organes végétaux (DO) ou de plantes | DO1 | DO2 | DO3 |
Symptômes multiples (SM) | SM1 | SM2 | SM3 |
Les analyses sont effectuées pour chaque variétés ou cultivars concernés.
Elles comprennent les actions sur la végétation, la germination, le rendement, la photosynthèse, la résistance aux maladies, la coloration des fruits…etc qui ne constituent pas de phytotoxicité proprement dite, mais se manifestent par des variations par rapport à l'expression normale des critères notés
Avec analyse statistique | Sans analyse statistique | |
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Produit freinant | S ou HS | sur observations |
Produit neutre | NS* | non |
Produit favorisant | S ou HS | contestables |
Les actions sur les fermentations et les qualités organoleptiques à la suite de traitements sont relevées lorsqu'elles résultent d'expérimentations sérieuses. Le délai d'application avant récolte doit être systématiquement renseigné.
(Type d'action 01)
Lors des synthèses, les substances actives sont classées en cinq catégories de toxicité :
Classement du produit | qualificatif | Valeur moyenne | % de mortalité ou de variation des critères notés par rapport au témoin |
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Produit neutre Produit peu toxique Produit moyennement toxique Produit toxique Produit très toxique |
NEU PTO MTO TOX TTO |
Les valeurs moyennes des classes de toxicité permettent de convertir les qualificatifs d'analyses en données numériques données ensuite transformées en qualificatifs de synthèse.
Dans le respect de l'application des règles n°1 et 2, les synthèses doivent permettre, par famille, genre ,et espèce d'auxiliaire:
-d'attribuer le qualificatif de toxicité générale ( tous stades de développement et toutes conditions expérimentales) pour les notations effectuées dans un délai £ à 5 jours après traitement.
-de renseigner le niveau de toxicité spécifique pour chaque stade de développement des auxiliaires et pour chaque condition expérimentale.
-de fournir les niveaux de persistance de toxicité ( tous stades de développement et toutes conditions expérimentales) pour les délais après traitement compris respectivement entre 6 et 15 jours, 16 et 30 jours et > à 30 jours.
REGLE 1
Cas de trois analyses ou moins
1-a Aucune synthèse n'est réalisée en présence de moins de trois analyses.
1-b En présence de trois analyses, on ne peut effectuer une synthèse que si celles-ci sont classées dans au plus deux catégories consécutives de toxicité et proviennent pour au moins deux d'entre elles d'essais de plein champ ou de serre.
REGLE 2
Cas de plus de trois analyses
2 - aEn présence de plus de trois analyses, on ne peut classer les produits dans l'une des catégories de synthèse que si les analyses appartiennent au plus à trois catégories consécutives.
2 - b Dans le cas contraire, les produits reçoivent la mention RCO "RENSEIGNEMENTS CONTRADICTOIRES".
Sauf :
2 - c Si le rapport du nombre d'analyses R1 = (TTO+TOX+MTO)/(PTO+NEU) est < 0,5 ou > 2
ou
2 - d Si le rapport du nombre d'analyses R2 = (TTO / NEU) est < 0,4 ou > 2,5.
(Type d'action 02)
REGLE 3
Cas de trois analyses ou moins
3 - a Aucune synthèse n'est réalisée en présence de moins de trois analyses.
3 - bEn présence de trois analyses, les produits sont classés l'une des catégories suivantes :
A la condition que ces analyses appartiennent à cette même catégorie ; sinon, il n'y a pas de synthèse.
REGLE 4
Cas de plus de trois analyses
4 - a1er cas : Produit neutre (NEU) - Produit favorisant (FAV) - Produit freinant (FRE) quand plus de 80 % des résultats d'analyses appartiennent à l'une de ces trois catégories.
4 - b2e cas : Produit favorisant souvent (FAS) - Produit freinant souvent (FRS) quand 50 % à 80 % sont classés FAV ou FRE et que moins de 20 % des résultats d'analyses sont classés dans la catégorie opposée.
4 - c3e cas : Produit favorisant parfois (FAP) - Produit freinant parfois (FRP) quand 20 % à 50 % des résultats d'analyses sont classés dans la catégorie opposée et que le rapport du nombre d’analyses (FAV / FRE) ou (FRE / FAV) est > 2.
4 - dDans tous les autres cas, les produits sont classés RCO "RENSEIGNEMENTS CONTRADICTOIRES".
REGLES CONCERNANT LA RESISTANCE DES ORGANISMES UTILES OU NUISIBLES
(Type d'action 03)
Les synthèses pour les résistances se font par espèce d'organismes nuisibles ou utiles concernés (ou à défaut le genre) et, si le niveau de précision le permet, par biotype ou souche. Les lieux géographiques d'apparition des résistances pratiques ou des résistances détectées au laboratoire sont précisés.
REGLE 5
Pour chaque substance active considérée, les synthèses indiqueront les qualificatifs de synthèse suivants:
5 - a APP "APPARITION DE RESISTANCE" dès qu' il existe:
5 - b RISQ " RISQUE D'APPARITION DE SOUCHES RESISTANTES" dès qu'il existe au moins trois analyses avec le type de résultats "Résistance détectée au laboratoire"(DLE)
5 - c Pour les cas particuliers d'organismes utiles (prédateurs et / ou parasitoïdes):
RCLA "RESISTANTE CREE AU LABORATOIRE" dès qu'il existe au moins trois analyses avec le type de résultats "Résistance crée au laboratoire"(CLA)
5- d Pour les cas des organismes nuisibles, les analyses relatives à la résistance crée au laboratoire ne donne pas lieu à synthèse.
(types d'action 04)
REGLE 6
Pour les actions sur les plantes autres que la phytotoxicité, (rugosité, germination, rendement, photosynthèse, floraison, maturation…)
Les règles 3 et 4 s'appliquent, c'est-à-dire que les analyses FAV, FRE et NEU peuvent donner lieu :
REGLE 7
Pour la phytotoxicité, la synthèse est effectuée pour chaque couple végétal / produit, dès qu'il existe au moins une analyse.
Pour une espèce végétale, variété ou cultivar donné, la synthèse reprend les qualificatifs d'analyse (qui précisent la nature et la gravité des symptômes).
Nature des symptômes Codes | Gravité 1 Traces, symptômes fugaces ou visibles d' intensité limitée, dégâts réversibles |
Gravité 2 Symptômes bien visibles, conséquences écono-miques ou esthétiques réelles |
Gravité 3 Symptômes graves ou très graves, conséquences économiques ou esthé-tiques très importantes, destruction partielle ou totale des plantes |
Modifications de couleur (MC) (tissu végétal non détruit) | MC1 | MC2 | MC3 |
Nécroses, brûlures (NE) | NE 1 | NE 2 | NE 3 |
Déformations (DE) | DE 1 | DE 2 | DE 3 |
Modifications du cycle végétatif (MV) | MV1 | MV 2 | MV 3 |
Disparition d'organes végétaux (DO) ou de plantes | DO 1 | DO 2 | DO 3 |
Symptômes multiples (SM) | SM 1 | SM 2 | SM 3 |
Le contexte d'apparition de la phytotoxicité propre au végétal (stade phénologique traité, variété ou cultivar), aux conditions expérimentales et culturales, au mode d'application du produit, et à l'intervalle entre le traitement et la notation est précisé.
(type d'action 05)
REGLE 8
Fermentation
Les règles 3 et 4 s'appliquent, c'est-à-dire que les analyses FAV, FRE et NEU peuvent donner lieu :
REGLE 9
Qualités organoleptiques
La mention RIS "RISQUES DE MAUVAIS GOUT" est indiquée pour les produits pour lesquels il existe au moins une analyse présentant le qualificatif APP "APPARITION".
L'intervalle entre le moment du traitement et l'observation du mauvais goût apparaît ,si possible, dans la synthèse.
Les produits phytosanitaires sont très largement utilisés en agriculture. Ils contribuent de façon nécessaire et souvent indispensable à la sauvegarde, à la régularité et à la qualité de la production agricole, ainsi qu’à l’entretien des zones non agricoles et espaces verts.
L’utilisation des produits phytosanitaires répond essentiellement à des impératifs économiques et agronomiques en productions agricoles, à des nécessités esthétiques, sanitaires, sécuritaires et symboliques en espaces verts.
La protection phytosanitaire ne peut toutefois se réduire à cette seule dimension : ces produits doivent impérativement respecter la santé humaine (opérateurs, consommateurs et publics), la santé animale (animaux domestiques) et tous les organismes vivants constituant les chaînes alimentaires fonctionnelles des compartiments de l’environnement.
S’il est vrai que les réglementations relatives à l’homologation des ces produits constituent un instrument puissant de sécurisation (les produits homologués sont sévèrement évalués sous les aspects toxicologiques, écotoxicologiques et biologiques), il n’en demeure pas moins que les problèmes de toxicité chroniques et sub-létales sont difficiles à appréhender dans leur totalité au cours du processus d’homologation…tant les interactions entre ces produits et leurs métabolites avec les milieux dans lesquels ils sont appliqués sont complexes !
Aucun système d’homologation, aussi sophistiqué, exigeant et coûteux soit-il, n’est en mesure d’apporter une sécurité totale et d’appréhender à priori toutes les conséquences découlant de l’utilisation de ces produits à moyen et long terme .
Les bonnes pratiques ne peuvent plus se résumer à l’utilisation d’un "produit homologué au bon endroit, au bon moment , à la bonne dose" pendant toute sa vie commerciale et technique. Elles doivent maintenant intégrer l’idée que tout produit homologué doit faire l’objet d’un suivi post-homologation par des instances compétentes et indépendantes, et que des mesures correctrices et conservatoires pour la santé ou l’environnement puissent être prises dans les meilleurs délais si des écarts liés à des comportements imprévus occasionnent des risques réels.
L’application du principe de précautions devrait ainsi se systématiser et se généraliser dans le domaine de la santé végétale, à l’image de celui déjà pratiqué dans les domaines de la santé animale et humaine.
La notion d’effets "non intentionnels" ou "actions secondaires" des produits phytosanitaires apparaît dans les années 60, quand un grand nombre d’agriculteurs et prescripteurs se retrouvent face à des diverses problèmes au niveau des cultures malgré un nombre élevé de traitements.
Par définition, un effet non intentionnel signifie pour un produit agro-pharmaceutique utilisé dans des conditions normales, toute action bien caractérisée, autre que celle pour laquelle le produit a été employé, qu'elle soit bénéfique ou non, immédiate ou à retardement.
La mise en évidence de ces effets "non intentionnels" entraîne l’apparition d’un premier document intitulé " Sur le choix des produits pesticides en arboriculture fruitière et viticulture" diffusé en Midi-Pyrénées. Ce document repose sur des renseignements provenant de diverses sources comme l’INRA, PV, OILB, qui sont le fruit essentiellement d’observations, mais aussi parfois d’expérimentation. Elaboré à la suite de nombreuses demandes de renseignements émanant de producteurs et de particuliers, ce dernier est spécialement orienté vers les "Actions Secondaires".
En effet, suite à des traitements répétés avec certains produits, les agriculteurs se retrouvent confrontés au problème d’effets secondaires, et c’est à cette époque que sont remis en cause l’action de certains insecticides et fongicides sur la biochimie des plantes, la composition cellulaire.
Suite à cela, la crainte d’une information incomplète apportée par ce document, donne lieu à des conclusions hâtives pour les agriculteurs et prescripteurs. C’est pourquoi, début des années 1970, est créé un groupe de travail mixte " Protection des Végétaux - Chambre Syndicale de la Phytopharmacie", chacun apportant son concours à la collecte des références bibliographiques à prendre en compte et au contrôle de leur validité.
Ainsi, le recueil PHYTOMA DEFENSE DES CULTURES publie deux répertoires successifs des actions secondaires. Devant l’afflux important de nouvelles références bibliographiques, il apparaît indispensable d’établir une logique dans la manière d’interpréter les résultats des travaux provenant de très nombreux pays et présentés sous formes diverses. Il est donc important de définir des règles strictes pour analyser correctement les résultats, ces règles apparaîtront pour la première fois dans la troisième édition du répertoire des actions secondaires publié dans PHYTOMA.
Le groupe de travail "Actions secondaires" est à l'origine du projet ECOACS. Ses membres sont les seuls utilisateurs des premiers outils informatiques développés. Ils sont issus de la SDQPV et de différents SRPV (Service Régional de la Protection des Végétaux), de trois représentants de l'UIPP (Union des Industries de la Protection des Plantes) et d’un représentant de l’ACTA (Association de Coordination Technique Agricole).
Il se réunit deux fois par an pour rechercher et collationner des informations relatives aux effets non intentionnels des produits phytosanitaires à travers de nombreuses références bibliographiques. Les données recueillies sont saisies dans la base de données Ecoacs. Elles doivent ensuite être synthétisées selon certaines règles et font l'objet d'une publication tous les trois ans sous forme d'un recueil ("Recueil des effets non intentionnels des produits phytosanitaires", Groupe "Actions secondaires" DGAL/SDQPV – UIPP – ACTA.